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28
avril 2016

Biologie des Araignées

Il y a 7 ans, 1554 mots

Par Jacotte la cocotte
Biology of spiders est un livre de Rainer F. Foelix (un scientifique allemand reconnu pour ses travaux sur les arachnides) qui, comme son nom l'indique, essaie de présenter une synthèse décrivant les caractéristiques principales des membres de la grande famille des araignées (environ 50 000 espèces). J'ai lu la 3ème édition du livre (en anglais), qui est parue en 2009, qui compte plus de 400 pages (dont une cinquantaine de pages de références).

Résumé des différents chapitres du livre

? Introduction: une présentation générale des différentes familles existantes d'araignées (celles qui font des toiles, celles qui se baladent, etc), ainsi que les critères principaux permettant de les distinguer (comme l'orientation des chélicères ou le nombre de griffes en bout des pattes).

?Anatomie fonctionnelle: Dans ce chapitre, l'auteur présente comment sont organisés les organes d'une araignée. Certains des poils des ou de ceux qui sont utilisés pour faire le zouave la tête en bas. A noter aussi que les araignées ont une espèce de plaque "osseuse" au centre de leur corps dans laquelle tous les muscles sont rattachés pour avoir un point d'appui fixe.

Anatomie interne
Anatomie interne


?Métabolisme: Cette partie se focalise sur comment les araignées font pour s'alimenter et ce qu'elles font avec l'énergie obtenue. L'estomac ne sert pas directement à digérer, il sert de pompe aspirante à la bouffe qui a été liquéfiée et les araignées ont des intestins qui peuvent prendre une grosse partie de leur corps (certaines espèces ont des intestins qui remontent jusque derrière leurs yeux). Les araignées ont des poumons un peu bizarres en forme de feuillets et utilisent de l’hémocyanine pour le transport de l'oxygène (moins efficace que l'hémoglobine, mais les besoins sont plus faibles). Accessoirement, les araignées utilisent beaucoup la pression de leur hémolymphe pour effectuer certaines actions comme bouger une articulation.
Globalement, si on tombe sur une araignée géante au centre de la Terre, la méthode la plus efficace est probablement de courir dans tous les sens autour d'elle et attendre qu'elle se fatigue parce que les araignées ne sont pas conçues pour les efforts de longue durée.

?Neurobiologie: Une partie super intéressante qui présente le système nerveux des araignées et ce qu'elles peuvent faire avec. Ça commence avec les différents types de capteurs disponibles sur l'araignée et comment elle s'en sert pour par exemple rectifier sa trajectoire pour rentrer dans son nid. On apprend aussi que tous les poils des araignées sont généralement des capteurs sensitifs à l'exception de ceux qui sont spécialement conçus (avec des épines placées comme il faut pour qu'ils restent fichés dans la cible) pour servir d'arme défensive. En plus, elles disposent de capteurs chimiques et bien entendu de vision. Si la résolution des yeux de la plupart des araignées est assez pourries (juste bonne à détecter des mouvements), certaines espèces comme celles qui chassent activement leur proie ont une vision plus fine leur permettant d'identifier un congénère (elles n'arrivent cependant pas à se reconnaitre dans un miroir), avec des techniques permettant de couvrir un large champ de vision (notamment des rétines orientables comme les yeux sont fixes).

Yeux et poils
Yeux et poils


?Toiles d'araignée: Ce chapitre s'attarde sur la génération de la soie (un long polymère très résistant + des additifs en fonction de son utilisation qui est extrudé via un organe spécialisé) et des différents utilisations qui en sont faites, dont la plus importante est la fabrication de la toile d'araignée. L'auteur décrit les différents types de toiles (entonnoir, toile en nappe, toile circulaire) existantes et leur technique de fabrication, ainsi qu'une tentative d'identification de la co-évolution des types chez les araignées qui produisent de la glue et celles qui produisent du cribellum (pas trouvé de traduction, c'est une espèce de soie feutrée qui retient les proies entre les fils).

Araignée à piques
Araignée à piques


?Déplacement et capture de proie: Cette partie présente comment les araignées font pour synchroniser leurs 4 paires de pattes et éviter de se casser la figure (marche diagonale), mais aussi d'autres techniques de déplacement utilisées comme le saut, la nage, la roulade ou même le vol pour certaines espèces. La deuxième partie du chapitre est consacrée aux techniques de capture de proie, qui se résume souvent à empoisonner la proie si possible puis à la trainer dans un coin tranquille pour la manger. Si on connait bien celles qui utilisent des toiles, il y a également des araignées qui sautent (au sol, depuis une hauteur) sur leur proie, des araignées qui crachent un mélange soie + poison à la tronche des proies ou même des araignées "pirates" qui vont aller simuler les vibrations d'une proie sur une toile d'une autre espèce pour piéger sa nourriture.

?Reproduction: Ce chapitre explique comment les araignées font pour draguer le samedi soir au Macumba. Les mâles se baladent à la recherche d'une femelle en se fiant aux phéromones qu'elle émet avec son fil de traine. En fonction des capacités sensorielles de l'araignée, le mâle peut utiliser différentes méthodes pour "séduire"/se faire reconnaitre comme un bon parti que ça soit de la "danse" (les araignées qui ont une bonne vue), de la "musique" (vibration des pattes et de l'abdomen), des odeurs, ou un contact direct.

C'est relativement difficile pour des araignées de s'hybrider, à la barrière de la parade s'ajoute également celles des organes reproducteurs qui doivent avoir la bonne forme. Le mâle utilise une pipette (éventuellement gonflable) au bout de ses pédipalpes qu'il fourre directement dans la femelle. Une partie du chapitre explique aussi comment les femelles s'occupent de leurs oeufs, de la construction du cocon à l'élevage éventuel des petits (partage de proies ou régurgitation de bouffe). Ce chapitre contient des schémas de parties intimes d'araignées, ainsi que de positions d'accouplements possibles.



?Développement: Suite logique du précédent chapitre, il présente les différentes étapes de la croissance des araignées de l'embryon jusqu'à l'individu adulte. Il passe pas mal de temps sur les différents mécanismes lié à la mue (où une des sous-couches de la cuticule va fondre et être réabsorbée) et la capacité des araignées de s'auto-amputer des pattes et de les régénérer en partie dans les mues suivantes.

?Écologie: ce chapitre revient sur les interactions des araignées avec l'environnement : elles sont présentes pratiquement dans tous les milieux sur Terre, que ce soit dans les coins où il fait très froid (variante d'araignée qui ne gèle qu'à -20ºC) ou dans les îles, même récentes (grâce à priori à l'utilisation d'un parapente en soie) et elles sont capables de trouver à manger quasiment n'importe quoi, des insectes, des petits mammifères, ou au pire d'autres araignées (même ou autre espèce). Il mentionne également la capacité de certaines araignées à vivre en groupe social (généralement une femelle et sa progéniture qui partagent la même toile), ainsi que pour d'autres espèces à imiter des fourmis (à la fois de part leur comportement ou leur forme).

?Phylogénie et systématique: et pour finir, une présentation assez succincte de l'évolution de l'ordre qui existe depuis le Carbonifère (-358M à -298M), d'après les quelques fossiles trouvés et dont certaines stratégies comme les fils de soie avec de la glu étaient déjà utilisées au Crétacé (-145M à 65M). A noter qu'il n'y a pas de consensus accepté actuellement entre la filiation proposée basée sur les caractéristiques physiques et la filiation proposée basée sur la phylogénétique.

Araignée fossilisée
Araignée fossilisée


Commentaire

Un des atouts majeurs de ce livre est son accessibilité, même pour un lecteur qui n'est pas du domaine (j'ai été pour être honnête un peu largué dans la partie développement embryonnaire, mais c'est une sous-section de quelques pages). Il est parfois nécessaire de regarder des définitions de certains mots utilisés, mais globalement ça se lit assez bien. Le livre comporte également un grand nombre d'illustrations, que ce soit des schémas explicatifs ou bien des photos d’arthropodes poilus (j'ai beaucoup aimé la partie neuro/vision où il y a une photo d'araignée prise à travers les lentilles d'une autre araignée).

Un des risques avec ce genre de livre, c'est de se retrouver à faire un catalogue ou à accumuler des anecdotes disjointes. Généralement, l'auteur s'en sort plutôt bien, même si parfois les exemples illustratifs prennent un peu le pas sur la généralité, mais ce n'est pas trop de sa faute, vu que les araignées de part leur nombre et leur variété ont souvent trouvé un grand nombre de solutions à un même problème (Bagheera kiplingi est par exemple la seule espèce d'araignées quasiment végétarienne, en plus d'avoir une vie sociale développée où les mâles s'occupent des petits).

bagheera kiplingi
bagheera kiplingi


Globalement, c'est un livre très intéressant grâce auquel j'ai appris des choses fascinantes sur des bestioles qui ne sont pas souvent appréciées, malgré leur grand importance écologique, notamment en terme de contrôle des populations d'insectes. On remarque aussi la grande ingéniosité des chercheurs quand il s'agit de trouver un moyen de prouver une hypothèse que ce soit en collant de la peinture sur les yeux des araignées pour voir si elles arrivent à se débrouiller quand même ou en faisant tremper des proies dans une solution amère pour vérifier si les araignées sont capables d'apprendre des choses (la réponse est oui, mais il faut répéter longtemps).
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Voilà qui est alléchant.
Il y a 7 ans 0 0

En soi, je serais plutôt accroché, si y a une version française je file l'acheter mais sans trop speeder
Il y a 7 ans 0 0

J'ai vu une version allemande, mais je ne suis pas sûr que ça t'avance beaucoup :p
Il y a 7 ans 0 0

Je rajoute ça à ma to-read list, merci!
Il y a 7 ans 0 0

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